Le Chateau Fort de Rambures

C’est en 1058 qu’apparaît pour la première fois dans l’histoire le nom de  » Rambures  » lorsque Anson de Rambures assiste à la cour plénière que le Roi Henri Ier tient à Cambrai. A partir du XIVème siècle, les seigneurs de Rambures voient leur rôle déborder les limites du Ponthieu et occuper des places de premier plan, particulièrement pendant la guerre de Cent Ans. En 1412, David de Rambures, grand maître des Arbalétriers de France, la plus haute distinction militaire de l’époque, décide de construire un nouveau château à Rambures. Mais il est tué ainsi que 3 de ses 4 fils lors de la bataille d’Azincourt en 1415 où l’armée française est écrasée par les Anglais de Henri V. C’est le « Lord Rambures » du Henri V de Shakespeare. C’est David de Rambures qui décida en 1412 de construire le château actuel. Ce château constitue le modèle le plus complet de l’architecture militaire du XVème en Picardie. A 150 kilomètres de Paris, 30 kilomètres de la mer et de la Baie de somme …
Une forteresse féodale du XVème siècle meublée, classée monument historique dès 1840.
Joyau de l’architecture militaire de la fin du Moyen-Age construit d’une seule envolée sur un plan original.
D’après le  » Recueil de plusieurs nobles et illustres maisons  » de Picardie, écrit au début du XVIIe siècle par le chanoine de La Morlière, les premières mentions certaines de la famille de Rambures remontent au XIIe siècle ; mais ce n’est véritablement qu ‘à partir du XIVe siècle, lorsqu ‘ils viennent au service du roi, que les seigneurs de Rambures voient leur rôle déborder les limites du Ponthieu.
Au milieu du siècle, Jean, chevalier, Seigneur de Rambures, gouverneur de Guise, est envoyé en Prusse par le roi Charles V, à l’occasion d’une croisade en faveur de l’Ordre Teutonique. On cite plusieurs fois son fils André, chevalier, capitaine de Boulogne, au cours des combats que mène Charles VI contre les Flamands. Chambellan du roi, il vient à Amiens participer à un projet rapidement abandonné de débarquement en Angleterre. Il est tué en 1405 au cours d’une offensive malheureuse contre Calais.
Placé très tôt à l’Hôtel du Roi, son fils David commence en tant qu’écuyer dans la compagnie de son père une brillante carrière militaire, qui le conduit sur tous les terrains d’opérations européens du début du XVe siècle ; elle le mène aussi à de très hautes fonctions : membre du Conseil du Roi en 1402, on le trouve huit ans plus tard au nombre des douze chevaliers chargés du gouvernement à la place du roi Charles VI, frappé de folie.
En 1411 enfin, il est nommé Grand-Maître des Arbalétriers de France, une des plus hautes fonctions militaires de l’époque, avec un traitement de 2 000 livres par an, accompagné d’une gratification de 600 livres. Le Dauphin le retient auprès de sa personne, à 1 000 livres de pension. Licencié en 1413 de l’Hôtel du roi en raison de son trop grand dévouement à la cause du duc de Bourgogne, Jean Sans Peur, on le retrouve pourtant l’année suivante commissaire du roi, chargé de l’exécution de la paix d’Arras.
En 1415 il est envoyé avec 500 hommes défendre les frontières du Calaisis contre un débarquement anglais. Mais c’est à Harfleur en Normandie qu’Henri V, roi d’Angleterre, prend pied en France. Remonté en Artois, il écrase à Azincourt l’armée française (25 octobre 1415). David de Rambures, qui en est un des chefs, est tué, avec trois de ses quatre fils.
Shakespeare se souviendra de lui quand, dans son Henri V. Il mettra en scène  » Lord Rambures, the master of the cross-bows « .

Source : www.chateaufort-rambures.com