Les centres de sauvegarde sont des établissements privés ou associatifs dont l’existence répond à deux exigences : l’une d’ordre déontologique, l’autre à caractère réglementaire. Une quarantaine d’entre eux (dont nous faisons partie) répartis sur toute la France travaillent en réseau au sein de l’Union Française des Centre de Sauvegarde
Ces centres reconnaissent et adhèrent à une charte, sorte de code déontologique. Ils sont l’aboutissement d’initiatives individuelles plus tard relayées par les mouvements associatifs et qui ont constituées dans les années 70, sous la forte pression sociale découlant de catastrophes écologiques majeures, le terreau d’une action commune.
La vocation des centres est l’accueil exclusif d’animaux issus de la faune sauvage, en situation de détresse dans l’optique de leur ré-insertion finale en milieu naturel. Les centres accueillent essentiellement des oiseaux, certains cependant sont habilités à traiter des mammifères ou des reptiles.
Le fonctionnement d’un centre repose sur son responsable qui anime et dirige une équipe qui dispose des compétences biologistes et naturalistes indispensables à l’identification,aux soins et à la préparation au relâcher. Ils disposent à cette fin d’équipements spécifiques destinés à l’accueil, d’une infirmerie pour les premiers soins, d’une nurserie pour les couvées et les poussins, de locaux ou de box de convalescence pour les soins post-traumatiques, de volières aux parois aveugles de dimensions et aux équipements divers permettant une rééducation sereine et progressive, et enfin de grandes volières pour la réadaptation au vol où les oiseaux pourront reconstituer une masse musculaire suffisant à leur autonomie ou bien encore acquérir ou retrouver les mécanismes comportementaux indispensables à leur survie en nature. Enfin chaque oiseau, qui dès son entrée dans un centre, aura bénéficié d’un système de traçabilité par marquage temporaire et dont la présence ou le passage sera obligatoirement notifiée sur registres administratifs légaux, se verra attribuer lors de son relâcher une bague définitive du muséum d’histoire naturelle, pour son suivi et son éventuelle identification ultérieure. Les centres affiliés à l’UFCS accueillent chaque année plus de 13000 animaux et permettent le retour en nature de 41% d’entre eux.
Le cadre de la loi quant à lui définit, essentiellement, par l’arrêté ministériel du 11 septembre 1992, les règles générales relatives au fonctionnement et aux caractéristiques des installations des établissements qui pratiquent des soins sur des animaux de la faune sauvage. On y trouve une déclinaison d’articles et d’annexes cadrant l’objet, les moyens et les activités d’établissement qualifiés de centre de transit.
Les responsables de ces établissements doivent être titulaire d’un certificat de capacité délivré par une commission départementale. Ces établissements sont soumis à autorisation d’ouverture délivrée par le préfet du département d’installation. Ils sont de plus, à compter de leur ouverture sous le triple contrôle de la Direction Départementale des Services Vétérinaires, de la garderie de l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage et des services des Douanes